« Cages », Xavier Rèche, 2005

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Cages, Xavier Rèche, 2004

« (…) Je cherche à ménager des ouvertures dans l’espace-cube. Ce qui est donné fermé, ce hors de quoi je suis placé et que je regarde, s’ouvre à moi, de l’intérieur, par les multiples interruptions du fil dans la lumière et par les articulations de ses parties.1  Douées d’adaptation, la Cage est un objet dont les limites peuvent s’articuler indéfiniment à elles-mêmes et, hors d’elles, à un espace de détermination étrangère.

Sa perception est relative au lieu de son exposition – sa visibilité est parfois contrariée. Cette fragilité de la forme soutient l’œuvre dans sa multiplicité. Elle me libère aussi de l’unicité de ma perspective.

Depuis l’abandon de la peinture en 2000, Je cherchais à me donner un espace que rien ne puisse contester, entièrement dévolu à l’avenir. Cet espace n’aurait pas été découpé dans un autre plus vaste. Il n’aurait pas été non plus hors du lieu que j’habite. Il eut été à la portée de la main et pour autant impossible à circonscrire.
Les Cages sont venues approfondir cette attente et en révéler le sens plutôt que d’en prescrire l’apparence : mobile et fuyant, l’espace se dérobe devant moi , toujours en avance sur mes pas, comme l’horizon, coupant court à toute volonté d’en dresser la carte. » 2

  1. Cages de déterminations étrangères
  2. voir « Locomotifs » dans l’album « Motif »